Le Domaine de Quilhanet représente mal aujourd’hui ce qu’il fût. Il faudrait pour apprécier son étendue rajouter les terres de St Julien, St Henri et Auris. On y trouve des traces de villas romaines, adossées aux collines ombragées, à proximité des sources.

Les commissaires de Charlemagne signalent la villa de Quilianum parmi les possessions de l’archevêque de Narbonne en 782.

Dès le XIème siècle, la paroisse de St Julien existe sur le territoire du Hameau de Quilhanet. En 1123, l’archevêque donne le « château de Quillan en la Corbière » à Bernard-Hugues à titre de fief à perpétuité, sous condition d’un hommage. Comme la plupart des domaines qui avoisinent l’abbaye de Fontfroide, le lieu est fortifié et entouré de jardins, d’arbres fruitiers, de champs et de vignes.

Au XVIème siècle, le hameau est en ruines avec son ancien château, des bergeries, sa chapelle du siècle précédent. La terre de Quilhanet va servir surtout aux troupeaux. Les familles Vital de Castres, de Neveys, de Calvisson rendent hommage à l’archevêque tout au long des siècles. En 1727, un héritier, originaire d’Arles, s’intéresse à la propriété. Dans un livre des comptes parfaitement conservé à Arles, il décrit ses diverses démarches pour mettre en valeur le domaine.

Le territoire de Quilhanet comprenait, à la Révolution, 100 hectares de terres labourables, dont 3 hectares en vignes. Sur l’ordre de Madame de Condorcet, le château et les terres sont vendues à Mr Noël Daru. C’est ainsi que Quilhanet aura, sous l’Empire, un propriétaire de marque, le Comte Pierre Daru, ministre de l’administration de la Guerre de Napoléon 1er. Il fera deux courts séjours à Quilhanet. La bâtisse actuelle de Quilhanet a été construite au cour du XIXème siècle.


Chapelle de Quilhanet

Cette petite chapelle rurale est tellement perdue au milieu des communs du domaine de Quilhanet, que l’on a beaucoup de peine à la découvrir. C’est récemment qu’elle est sortie de l’oubli lorsque le maître des lieux la dégagea de tout un fatras de cloisons qui la cachaient aux yeux des archéologues.

La nef, d’excellentes proportions, 12 mètres de long, 6 de large et 6 de haut est divisée en quatre travées inégales par des doubleaux portant une voûte en berceau brisé. Le chœur ne se distingue de la nef que par une marche et une petite fenêtre à lancette. La nef est éclairée au Sud par trois fenêtres en plein centre.